Apprendre les transitions en wingfoil avec Arie Moffat !
Arie est un athlète de l'équipe nationale de Voile Canada depuis 2022. Il pilote des bateaux de type 49er et nous sommes fiers de l'avoir comme ambassadeur chez 30 Noeuds !
Ayant débuté son parcours en wingfoil il ya seulement deux ans, Arie a su utiliser son expérience en voile pour progresser rapidement et devenir un rider très habile. Il nous partage dans ce blog ces meilleurs trucs et astuces pour compléter vos premiers jibes et tacks, bonne lecture !
Ceci est une traduction française de la version anglaise originale. Vous préférez lire l'originale ? Vous n'avez qu'à changer la langue du site web en cliquant sur l'icône du globe en haut à droite de la page !
3 conseils pour progresser plus rapidement en wingfoil
Équipe canadienne de voile – Athlète de 49er, Arie Moffat
Êtes-vous bloqué à essayer de réussir votre premier jibe ou tack en vol ? Je comprends très bien ! Je navigue sur des bateaux rapides depuis de nombreuses années, mais je ne me suis mis au wingfoil que depuis deux ans, et les débuts sont encore très frais dans ma mémoire. J’ai la chance que mon expérience en voile m’ait appris des méthodes d’entraînement efficaces qui m’ont aidé à progresser rapidement en wingfoil. Dans cet article, je partagerai certaines des techniques et façons de penser qui rendent les manœuvres difficiles plus faciles à maîtriser.
Séparer les habiletés.
Dans une manœuvre complexe comme le virement en wingfoil, plusieurs mouvements doivent être exécutés au bon moment. Pour quelqu’un qui n’a jamais réussi un virement en vol, il est irréaliste d’attendre que votre esprit suive toutes les étapes qui doivent se dérouler en quelques secondes. Il faut donc trouver des façons d’isoler les compétences.
Si vous avez de la difficulté à faire tourner la planche complètement face au vent tout en changeant vos mains sur l’aile, fixez-vous un objectif plus simple. Dites-vous : « Je ne me soucie pas de changer l’aile, mon seul travail est de passer face au vent en restant en vol. » Bien sûr, vous ne terminerez pas un virement complet si vous lâchez l’aile, mais si vous répétez continuellement le mouvement de rotation de la planche dans le vent, cet aspect deviendra automatique et ne vous freinera plus.
Visualiser ou pratiquer à terre.
Naviguer en vol sur l’eau est la raison pour laquelle nous aimons ce sport, mais le temps que nous pouvons réellement y passer est limité. Même si vous êtes chanceux d’avoir de bonnes conditions chaque jour et du temps libre, la fatigue ou la tombée du jour mettront fin à votre séance. Mais rien ne vous empêche de pratiquer vos mouvements à terre ou de visualiser vos tacks en vol dans l’autobus.
Ce conseil va de pair avec la séparation des habiletés mentionnée ci-dessus. Je recommande de visualiser ou de répéter des mouvements précis à terre afin qu’ils vous semblent un peu plus naturels une fois sur l’eau.
Un moment particulièrement efficace pour pratiquer est juste avant d’aller sur l’eau. Avant une course de 49er par vent fort, je sais que des manœuvres solides sont la clé du succès. Chaque erreur ou chavirement enlève de l’énergie et de la confiance, ouvrant la porte à d’autres erreurs. En pratiquant ma technique avant d’embarquer, je donne à mon cerveau la chance de s’échauffer avant d’y ajouter l’effort physique et les conséquences réelles de la manœuvre sur l’eau.
Mouillez-vous la tête dès que vous entrez dans l’eau !
Pour progresser dans un sport comme le wingfoil, vous tomberez inévitablement, alors mieux vaut accepter les chutes plutôt que de tenter de les éviter. Une fois que vous avez déjà mis la tête sous l’eau, une éclaboussure en plein visage semble beaucoup moins intimidante quand vous êtes en vol.
Avec ces concepts établis, voici quelques suggestions d’exercices à faire sur terre et sur l’eau pour décomposer les habiletés nécessaires à votre prochaine percée technique.
Habileté à acquérir — Exercices à terre — Exercices sur l’eau
Contrôle en vol
Lever et abaisser l’aile (à terre)
Dans une zone où le vent est stable, pratiquez la mise en puissance et la dépower de l’aile. Abaissez votre main avant pour la mettre en puissance et remarquez la traction vers l’avant. Puis relevez votre main avant pour laisser l’aile passer au-dessus de votre tête et flotter. Observez la perte de traction sur votre corps.
Accélérer et décélérer (sur l’eau)
En vol, essayez de mettre en puissance l’aile. Sentez la planche accélérer et ajustez votre poids pour maintenir votre hauteur sur le foil. Ensuite, relevez la main avant pour laisser l’aile flapper au-dessus de vous. À mesure que vous ralentissez, ajustez encore votre poids pour conserver votre hauteur.
Virer au près et au portant
Entraînez-vous à transférer votre poids vers la carre avant (toe side) et la carre arrière (heel side) pour faire rouler la planche. C’est le premier pas vers le tack et le jibe.
Jibes en vol
Pratiquer l’échange des mains (à terre)
Sur l’eau, vous devez être capable de changer vos mains instinctivement pour pouvoir vous concentrer davantage sur la trajectoire de la planche.
Pratiquer l’échange des pieds (à terre)
Plus difficile à apprendre sur l’eau, le changement des pieds est la dernière étape d’un jibe en vol. Une fois fait, le jibe est terminé — vous pouvez célébrer !
Jibes “lazy wing” (sur l’eau)
Pour apprendre le contrôle de votre planche en jibe, ne vous souciez pas de l’aile. Entrez dans le jibe avec de la vitesse, puis lâchez votre main arrière ou tenez simplement la poignée neutre. Concentrez-vous à regarder vers la direction voulue et à carver la planche en douceur sur le nouvel angle. Ensuite, glissez le plus longtemps possible avant de redescendre sur l’eau.
Tacks en vol
Pratiquer les échanges de mains et de pieds (à terre)
Comme pour le jibe, vous voulez que ces mouvements deviennent automatiques afin de vous concentrer sur le timing précis et l’équilibre nécessaires pour carver la planche. C’est encore plus crucial en tack, puisque vous perdez de la vitesse beaucoup plus rapidement.
Carve d’entrée jusqu’à la chute intérieure (sur l’eau)
En raison de la perte de vitesse rapide, le plus grand défi est de carver complètement au-delà du face-au-vent avant de ralentir trop. Entrez dans le virement avec beaucoup de vitesse et un angle serré. Quand vous êtes prêt, relâchez la main arrière pour dépower l’aile et rapprochez votre main avant de votre tête. Ensuite, essayez simplement de carver la planche le plus loin possible après le face-au-vent, en regardant toujours vers la direction voulue. Vous tomberez souvent à l’intérieur du virage — c’est normal : c’est ainsi que vous apprendrez à carver efficacement. Si vous vous retrouvez sur le nouveau côté avec un peu de vitesse, vous pourrez compter sur votre pratique des échanges de mains : repositionnez-les, remettez l’aile en puissance et repartez en vol !
J’espère que ces conseils vous seront aussi utiles qu’ils l’ont été pour moi ! Préparez-vous, mouillez-vous et faites confiance au processus. Peut-être que votre prochaine séance sera enfin celle où tout clique !
